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Quand devenir salarié ne préoccupe plus la jeunesse investie en agri-business

Quand devenir salarié ne préoccupe plus la jeunesse investie en agri-business

 

Quand devenir salarié ne préoccupe plus la jeunesse investie en agri-business

« Un salaire ?

…. Pas au-dessous de 500 000 francs burundais en tout cas … », répond catégoriquement James Habonimana à la question de savoir si jamais il serait intéressé à changer d’occupation et abandonner sa coopérative agricole. Tout au début de sa première année d’université déjà, le jeune Habonimana a pris la décision de se lancer dans la culture de prunes de Japon à Muramvya, sa province d’origine. Aujourd’hui diplômé en Santé et développement communautaire, il est l’un des rares étudiants qui ont su voler de leurs propres ailes pour s’offrir du travail et développer leur communauté d’origine. James Habonimana occupe un des postes de responsabilité dans la coopérative « Tezimberigihugu » de la province de Muramvya. Sa coopérative compte 22 membres dont 6 femmes.

 

Intege Magazine (IM): Qui est James Habonimana ? Pouvez-vous vous présentez brièvement à nos lecteurs ?

James Habonimana (JH): James est un entrepreneur de profession, âgé de 28ans. Il est diplômé de l’uni­versité Martin Luther King en Santé et dévelop­pement communautaire. Il fait de l’entreprenariat agricole précisément la culture des prunes de Japon qu’il cultive à Muramvya et les vend dans la ville de Bujumbura et dans les autres centres urbains des en­virons de Muramvya.

IM : Comment t’es- tu lancé dans ce business ? Quels sont vos débuts ?

JH : J’ai eu la chance de rencontrer l’actuel président de notre coopérative, Honorable Remégie Bazira­homponyoye, un homme aussi passionné dans l’agri business dont j’ai hérité toutes mes connaissances dans ce domaine. Je lui dois mille remerciements pour m’avoir ouvert les yeux vers le monde du busi­ness agricole.

IM : Vous avez 5 ans d’expérience dans votre projet. Quel est votre bilan des réalisations ?

JH : Nous avons commencé avec 500 plants pruniers et nous avons pour le moment 5 000 plants couvrant 5 hectares.

IM: Comment vous travaillez ensemble avec tous les membres de votre coopérative? Est-ce à temps plein ou il y a des gens qui sont engagés ailleurs ?

JH : La coopérative travaille avec des salariés pour des tâches qui ne peuvent pas être réalisées par nos membres faute de compétences ou à la suite des res­ponsabilités qu’ils ont ailleurs. Mais le gros des acti­vités est fait par nos membres.

IM: Et si on vous propose un travail à temps plein dans une institution publique ou privée ? Quel salaire exigeriez-vous ?

JH : Je suis personnellement animé d’un esprit pa­triotique. Que je travaille pour ma coopérative ou ailleurs, c’est servir ma patrie de toutes façons. Mais je préfère rester à ma coopérative si mon salaire n’est pas au-dessus de ce que je gagne avec mon business. C’est tout à fait logique je crois.

IM: Au juste vous avez approximativement quel revenu mensuel si ce n’est pas un secret ?

JH : Mon revenu mensuel n’est pas fixe. Cela dépend des saisons, mais il varie entre 500 000 et 800 000 francs burundais.

IM : Quelles sont vos perspectives d’avenir?

JH : Je suis pour le moment locataire et encore célibataire. Je crois que si Dieu me prête vie et que les saisons nous soient propices, dans 5 ans je me représente ma­rié, avec un ou deux enfants dans ma propre maison dans cette ville (Bujumbura).

IM: Et que pensez-vous de votre coopérative en 5 ans ?

JH: Je partirais peut-être de la logique des statistiques relatives à notre évolution pendant les 5 ans de notre existence. Nous avons commencé avec 500 plants et nous en sommes aujourd’hui avec 5 000 plants. Cela veut dire que dans les 5 ans à venir nous aurons plus de 50 000 plans, probablement avec notre propre usine de transformation de jus. J’y crois.

IM : Le taux de chômage augmente au jour le jour au Burundi. Avez-vous un mot pour les jeunes chômeurs en particulier et pour ceux qui veulent investir dans l’agri business en général ?

JH : A mes jeunes compatriotes, je conseillerais de ne pas attendre d’être chômeurs. Moi j’ai commencé l’agri business quand j’étais encore en première année de l’université. Et l’agri business reste un domaine quasiment inexploité dans notre pays. Je décourage par ailleurs l’image que pas mal de gens se font de l’agriculture comme quoi, il s’agit d’une activité lais­sée aux seuls exploitants qui n’ont pas été à l’école et qui n’ont pas d’autres choix. Au contraire, l’entre­preneuriat agricole nous offre plus d’opportunités vu que plus de 90 % des unités de transformation et industries au Burundi sont basées sur l’agri-business.

IM : Intege Magazine vous souhaite plein succès dans tous vos projets.

JH: Merci à vous.

Alfred Ndayizeye

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